Il existe une distance culturelle grandissante entre les activités de loisirs (ceux qui viennent à la montagne pour s’y promener, s’y détendre, s’y ressourcer) et les activités pastorales (dont la montagne et ses ressources sont l’outil de travail).
Un clivage d’autant plus marqué que la montagne est considérée comme un espace de liberté appartenant à tous ou à personne alors qu’est n’est pas : elle est toujours une propriété, privée ou publique, dont la gestion et la responsabilité engage quelqu’un, et sur laquelle s’appliquent des réglementations.
Cette distance et cette méconnaissance génèrent ainsi des conflits d’usages dès lors que les libertés individuelles se retrouvent contraintes.
Car les randonneurs ne sont pas les seuls à profiter de ces espaces préservés pendant l’été.
Le déconfinement a ravivé une vieille rancœur entre randonneurs et agriculteurs. Dès la mi-mai, certains secteurs dont la montagne des Princes, ont été pris d’assaut par les promeneurs. Les voitures pullulaient sur les parkings, certains allant même jusqu’à se stationner dans les champs et les mauvaises pratiques n’ont pas manqué à l’appel.
Les randonneurs affluent en montagne. Et dans nos alpages, cela pose parfois quelques problèmes de cohabitation.
La société d’économie alpestre veut donc les sensibiliser en rappelant les bons comportements à adopter avec son opération "Bienvenue dans les alpages".
Un clip d’animation a ainsi été réalisé afin d’intéresser le grand public à cette thématique plutôt que de délivrer des consignes de bonnes conduites.
L’enjeu est de répondre à des questions et des incompréhensions pour lesquelles les voyageurs et les locaux pourraient faire face et de leur inculquer les bonnes pratiques à adopter :